Les Brodeuses au XIXe siècle

Date d'édition 9/08/2014 (09:16) - Auteur Marie

Depuis des millénaires, les femmes de toute condition sociale se sont employées à filer, coudre, broder…

La Brodeuse, tableau de Franz Xaver Simm (Wikipédia)

C'est au XIXe siècle que la vague du linge de maison brodé se répandit de l'aristocratie à la bourgeoisie. Appelées "Broderie Blanche" ces broderies d'un raffinement remarquable par les jours, les découpes, les reliefs ont particulièrement servi au marquage du linge de maison "Les Monogrammes" emblèmes des familles de toutes  classes sociales, brodés sur les draps, nappes ou oreillers…

Ses broderies sont de notre famille

A cette époque les jeunes femmes avaient leur boîte à ouvrage, plus connu sous le nom de nécessaire à broder : petit coffret de bois, renfermant divers objets utiles à la broderie. A l'intérieur, il est recouvert de velours ou de soie pour que le bois ne touche pas les pièces. Il en existe de toute sorte, la mode en a multiplié à l'infini, parfois modeste mais parfois extrêmement luxueux.

Trois Nécessaires de broderie  *Collection de Marie*

Composition d'un nécessaire de Broderie

 

Le Poinçon

Petit outil constitué d'une tige en fer pointue, comportant un petit manche plus ou moins décoré de motifs. Il peut-être fait de différents matériaux, tel que : Bois, nacre, os, ivoire, argent ou en or pour les plus précieux. Certains poinçon possèdent un capuchon afin de protéger la pointe, qui, une fois émoussée, éraille le tissu et le déchire plutôt qu'il ne le perce. Les femmes s'en servaient autrefois et encore aujourd'hui pour perforer les tissus dans leurs travaux de broderie. Il permet de réaliser des œillets brodés. Le poinçon est utilisé dans la broderie blanche, je l'utilise dans la broderie au "Boutis" lors du méchage.

 

L'étui à aiguilles

 Tout petit réceptacle dont la forme la plus courante est longue et droite, ce qui permet aux brodeuses de ranger leurs aiguilles à coudre. Il est composé de deux parties qui peut s'imbriquer, se viser ou se fermer par un bouchon. Le choix des matériaux employés est très vaste : Il peut-être en corne, en os, en ivoire, en bois tel que le buis, en nacre, en argent ou en or pour les plus précieux.

 

Le Dé à coudre fonctionnel

Objet dans lequel on insère le bout du doigt, généralement, le majeur. Le dé à coudre sert à protéger le doigt lors de l'utilisation d'une aiguille à coudre et permet ainsi de pousser l'aiguille dans le tissu avec facilité. Il peut couvrir complètement le doigt ou n'être pas plus large qu'une bague et se porter comme un anneau sur le bout du doigt. Ils sont très souvent en métal et "piquetés" sur la surface extérieure.

Ci-contre : Dés fonctionnels en caoutchouc, acier, bronze et en argent.

 

 

Le Dé à coudre fantaisies

Il existe une grande diversité de dés à coudre et dans de nombreux matériaux, tel que le cuir, la céramique, la porcelaine, le caoutchouc, le bois, le verre ou le plastique et peuvent être plus ou moins travaillés : Peints, gravés ou ciselés.

 

Photo ci-contre : Dés fantaisies en écume de mer, plastique, métal peint et en porcelaine.

Aiguille Passe-Lacet

L'aiguille passe-lacet s'utilise comme une aiguille, elle a l'avantage d'avoir un gros chat pour permettre d'enfiler de gros cordons. Le bout est arrondi pour ne pas accrocher le textile.

De nos jours ce n'est plus utilisé, nous en retrouvons dans les nécessaires de broderie du 19ème siècle, début 20ème.

 

 

Les Ciseaux

La broderie demande de tous petits ciseaux dit "Broder". Ils ne mesurent pas plus de 11cm, dépassées ces dimensions se sont des ciseaux dit "Lingères" .

Les lames et les pointes sont très effilées et pointues pour permettre des découpes de formes complexes et précises. Ils sont parfait pour les finitions de broderie et en règle générale pour tous travaux délicats.